photographes

Éric rondepierre

Éric Rondepierre vit et travaille à Paris. Diplômé des Beaux-Arts de Paris, docteur en Esthétique, agrégé d’Arts Plastiques , sa formation pluridisciplinaire et ses goûts personnels l’entraînent sur plusieurs voies.

Comédien professionnel, il a travaillé avec des metteurs en scène de théâtre (Pierre Chabert, Le Théâtre d’En face, Bruno Meyssat) et avec des chorégraphes (Mathilde Monnier, Alain Rigout, Grands Magasins, Catherine Diverres et Bernardo Montet). Il a réalisé un court-métrage, des performances, et plus tardivement, des peintures (1985-90).

Au début des années 90, il commence à explorer les «angles morts» du dispositif cinématographique. Son intervention consiste à choisir selon des critères bien définis, puis à extraire des photogrammes (c’est-à-dire des images qui apparaissent sur l’écran 1/24ème de seconde et qui sont invisibles lors d’une projection normale) pour ensuite les proposer sous la forme de tirages photographiques de grand format. Cette réflexion sur l’image mobilise plusieurs registres (texte, peinture, cinéma, photographie) avec une rigueur qui n’exclut pas l’étrangeté ou l’humour.

Tandis que ses expositions se multiplient en France et à l’étranger, il commence à écrire des textes de fiction autour de son travail photographique. Il est professeur associé à l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) de 1996 à 2015. Depuis 2002, l’œuvre s’est diversifiée. Détournements, montages et reconstitutions coexistent. L’artiste utilise ses propres images qu’il recompose avec ses textes (Agendas) ou encore avec des images de cinéma qu’il s’approprie. Par ailleurs, ses ouvrages récents explorent d’autres territoires (fictionnels ou autobiographiques).


Eric Rondepierre développe depuis les années 90, une réflexion sur l’image à partir d’un document fugitif : le photogramme de film capté à l’arrêt sur image. Il procède d’abord par prélèvements — le choix est différent pour chaque série — qu’il présente sous la forme de tirages argentiques grands formats. Cadre, contexte, précarité, mutations de l’image sont interrogés, avec un coefficient d’étrangeté, d’humour, ou d’érotisme. Au croisement de l’archive et de la fiction, de l’image et de l’écrit, ses images acquièrent à partir des années 2000, une dimension autobiographique qui élargit le corpus documentaire.

Simultanément, les techniques numériques introduisent le montage, internet et la reconstitution. D’une main souple mais solide l’artiste entretient également une tension entre deux domaines sans aucune commune mesure : la photographie et l’écriture. Si la photographie démarre seule (1992) et constitue la matrice de ses premiers livres, l’écriture peu à peu s’autonomise en explorant divers registres : roman, autofiction, témoignage, article, récit, essai…

Son quinzième livre, La Maison cruelle (Editions Mettray, 2022) ne correspond à aucune de ces catégories. Il viendra en parler lui même au Bleu du Ciel le vendredi 14 janvier 2022.

Éric Rondepierre

Né en 1950 à Orléans

Expositions:

« Confidential Report » – Le Bleu du Ciel – 17.02.2017 au 22.04.2017