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Confidential Report

Éric Rondepierre

Exposition du 17 février au 22 avril 2017

Il y a deux façons de considérer Confidential Report :
1/ Comme la dernière étape d’un parcours de l’artiste lié à l’archive depuis vingt-cinq ans, et qui nous offre de nouvelles pièces en orientant son travail vers l’autobiographie : archives de films, documents, et archives judiciaires en constituent la trame. Les familiers de cette œuvre retrouveront quelques Excédents, Seuils, ou DSL. Ils apprécieront sans doute le subtil alliage de textes, d’images, de fiction et de réalité, de détournements et de citations. Les autres risquent d’être étonnés, voire déstabilisés par la présentation de simples papiers collés directement sur les murs, reprenant le matériau originaire – celui du dossier auquel l’artiste a eu accès cinquante ans après les faits. Cet « album de jeunesse » atypique, mis à plat, aéré, dont les soubassements nous échappent, peut dérouter. Il peut aussi nous charmer par sa concision et son hétérogénéité.

2/ On pourra porter son regard au-delà du « cas Rondepierre » (situé dans les années soixante), et viser un dispositif qui nous concerne, qui se déroule à notre porte. Les deux volets (textes et images) de cette exposition nous fournissent des éléments pour mettre en lumière le fonctionnement d’une institution qui demanderait à être interrogée. On ne peut, hélas, pas grand chose contre la misère, l’enfance malheureuse, ces fléaux de toutes les sociétés. Mais les « placements » sont des actes juridiques officiels, répertoriés, logiquement plus accessibles et, rappelons-le, gérés avec l’argent des contribuables. Il faut savoir que 150 000 enfants sont placés chaque année dans la plus complète indifférence, par un système dont les dysfonctionnements sont patents. L’exposition d’Éric Rondepierre n’est en rien militante, elle offre simplement l’occasion de se poser certaines questions sur la responsabilité de l’État français, aujourd’hui, dans le secteur de ce qu’on appelle pudiquement « la protection de l’enfance ». J’ajoute : qu’elle le fasse d’un lieu tout à fait extérieur à son objet – la scène de la photographie contemporaine – n’est pas fait pour nous déplaire

Confidential Report

Éric Rondepierre

Exposition du 17 février au 22 avril 2017

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