Vernissage le 2 octobre à 18h30
“ À raison de deux jours par semaine, validés, fixés par la Protection Judiciaire de la Jeunesse et l’Administration pénitentiaire, j’ai mené un projet mêlant photographie et écriture. J’ai tenté de créer un espace de co-création avec les jeunes qui habitent ces lieux. Pour comprendre ce qu’ils souhaitaient montrer d’eux-mêmes, j’avais pris l’habitude de discuter avec elles et eux de leur vie d’avant, de leur quotidien en prison. Parfois, nous faisions des moments sans appareil, simplement pour discuter des images produites, les regarder ensemble, et ouvrir la parole sur leur expérience, leurs histoires. Et pendant les sessions où nous faisions des images, ils choisissaient souvent le sujet, l’angle ou leurs poses sur les photos. Je leur proposais aussi d’utiliser l’appareil, une source de lumière, de photographier un autre jeune, un éducateur·ice ou un surveillant·e. Parfois nous nous retrouvions à photographier dans des pièces vides. Il fallait alors épuiser les possibilités, chercher comment positionner les corps dans l’espace qui m’était autorisé, jouer avec la lumière et sa capacité à transformer un endroit, pour tenter d’apporter un regard neuf, et surtout, donner à voir des êtres bien vivants, au-delà des clichés qui les figent.” ( extrait, Alexandre Bagdassarian)
Projet réalisé avec le soutien de l’ADAGP et de la PJJ.