Fruit d’errances poétiques à travers des rencontres avec les habitants de ces régions qu’on dirait immuables; Ebru Ceylan arrête le temps, le temps d’une image où ses modèles nous convient vers d’autres espaces de l’imaginaire, d’autres époques immémoriales et presqu’oubliées. Un « homeland » sans artifices autres que la lumière qui traverse la fenêtre de l’objectif, irisant ses cadrages frontaux, bercé par ses illuminations où l’enfance secrète des origines croise la vie traditionnelle des campagnes isolées. Et toujours ces fenêtres qui dans nombre d’images séparent la chaleur intime du froid extérieur, dans le dos de ces personnages absorbés dans leur pensée, méditant sur la dureté du climat de ces paysages omniprésents.
Exposition en résonance avec la 17ème Biennale d'art contemporain de Lyon ainsi que le Festival lumière