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Bertrand Gaudillère/ITEM

Exposition du 26 juin au 19 juillet 2014

©Bertrand Gaudillère, RESF rassemblement devant l'école Gilbert Dru pour la régularisation de Guilherme, 2010

DES CHIFFRES, UN VISAGE

Des chiffres

24 : c’est le nombre de centres de rétention en France 1693 : le nombre de places en centres de rétention 32 268 : le nombre de retenus sur l’année 29 796 : le nombre d’expulsions pour l’année

230 : le nombre d’enfants placés en rétention en accompagnement de leurs parents

32 ans : l’âge moyen des retenus 10,71 jours : la durée moyenne de la période de rétention 32 jours : la durée maximale de la rétention 533 millions d’euros : le coût annuel des expulsions 17 000 euros : le coût moyen d’une expulsion 160 000 euros : le coût estimé des tentatives d’expulsion de Guilherme

*selon le rapport annuel de la Cimade pour l’année 2008

©Bertrand Gaudillère, RESF GUILHERME MANIF POUR PORTER LES 5000 LETTRES AUX PREFET DEPART DE L'ECOLE GILBERT DRU JUSQU'A LA PREFECTURE RUE DUNOIR AVEC PLUS DE 800 METREs DE "GUIRLANDE" REALISEE AVEC LES 5210 LETTRES SIGNEES. LYON LE 25 AVRIL 2010

Un visage

Celui de Guilherme Hauka Azanga, travailleur sans papiers Angolais de 45 ans, père de deux enfants nés en France. Un visage parmi d’autres, pour rappeler que derrière les chiffres il y a des hommes. Pour rappeler aussi qu’ils sont nombreux ceux qui n’acceptent pas cette politique du chiffre fixant depuis 2003, pour la première fois dans l’histoire, des quotas annuels d’expulsions.

La solidarité, l’engagement, et la détermination qui animent le comité de soutien pour Guilherme en sont la preuve. Leurs actions et leur pugnacité sont là pour rappeler la capacité d’indignation de chacun face à d’insupportables situations où l’injustice se mêle à l’arbitraire. Ensemble, ils s’inscrivent dans la désobéissance civile pour dire non à ce qu’ils estiment être une violence faite à un homme. C’est le combat du légal face au juste, celui de citoyens face à un appareil d’état dont ils dénoncent l’acharnement à l’encontre de leur voisin ou de leur ami, dont le seul délit est de ne pas être né en France.

©Bertrand Gaudillère, RESF GUILHERME PIC NIC DE SOUTIEN SUR LES BERGES DU RHONE ET DEPLOIEMENT DUNE BANDEROLE GEANTE SUR LES PONTS ALENTOURS ET SUR LE MARCHE

“Des chiffres, un visage” met en images cette mobilisation citoyenne pour ne pas oublier l’urgence et la précarité de la situation. L’histoire de Guilherme et de son entourage n’est pas unique, elle est simplement le résultat d’une volonté poli- tique à appliquer des directives toujours plus nombreuses et plus restrictives à l’égard de l’entrée et de la régularisation des étrangers sur le territoire.

Un durcissement des lois justifié par un discours politique sécuritaire, qui, avec les ministres de l’immigration successifs, Brice Hortefeux, Eric Besson et Claude Guéant sous la présidence de Nicolas Sarkozy, tend à rendre l’immigration responsable de l’insécurité… alors même que le solde migratoire n’a quasiment pas bougé en 10 ans, se situant aux alentours de 75000 migrants.

La loi Besson, dernière en date votée le 11 mai 2011, prévoit entre autre l’allongement de la durée de la rétention de 32 à 45 jours, la création de zones d’attentes temporaires pour les étrangers appréhendés alors qu’ils viennent de débarquer sur le territoire, la création de notion de mariage “gris” contre les mariages mixtes, l’interdiction de retour sur le territoire français pour les expulsés, et le report de l’intervention du juge des libertés à cinq jours au lieu de 2 maximum, ainsi qu’un véritable durcissement du droit de séjour pour les étrangers malades.

Le CESEDA (Code d’Entrée et de Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile) a été modifié cinq fois en sept ans.

DES CHIFFRES, UN VISAGE

Bertrand Gaudillère/ITEM

Exposition du 26 juin au 19 juillet 2014

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